Depuis la disparition de sa mère, Tyrone ne parle plus et semble ne plus entendre. Il a également arrêté de grandir.
Il vit avec son père, sa belle-mère et ses frères et sœurs dans une petite ville tranquille jusqu’à l’arrivée des Lucioles, un nouveau parti politique. Les Lucioles séduisent, promettent des lendemains qui chantent, gagnent le cœur des gens, puis les élections.
Vient alors le temps maudit des autodafés, de l’éloignement des vieux et des malades, de la séparation des familles, de la rééducation des jeunes, etc. Le garçon que son jeune âge protège momentanément, survit à cette dictature accompagné de son chien.
Ce dernier lui est enlevé...
Jan Thirion signe ici un roman... d’actualité. Le parti qui prend le pouvoir — démocratiquement rappelons-le — fait inévitablement penser aux partis extrémistes, intégristes qui éclosent et séduisent un peu partout.
Mais le propos de l’auteur ne s’arrête pas à cette dénonciation politique. Les Lucioles est aussi et surtout un roman d’apprentissage. Le héros découvre au long de ses aventures, une palette de sentiments, bons ou mauvais, qui font et sont la vie.
La présence à ses côtés de son chien, puis son absence sont ainsi des moments d’une rare intensité.
La lecture de ce beau roman achevée, on est ému, bouleversé et... rassuré. Car tout ceci n’est qu’une histoire non ?
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