Les vécés n'ont pas toujours été fermés de l'intérieur,
la preuve en est cette histoire des lieux d'aisances,
du Moyen Âge à nos jours. Avant de devenir objet d'interdits
imposés par l'hypocrite morale bourgeoise du
XIXe siècle, les «besoins naturels» pouvaient se satisfaire
sans honte ni fausse pudeur. L'étron fut une
matière poétique, pour ne rien dire de la jubilation
provoquée par le libre échappement des «zéphyrs».
Rabelais, continuateur des trouvères du Moyen Âge,
ne fut pas le seul écrivain à se rouler dans la «chose» :
le siècle des Lumières a connu un âge d'or de la littérature
scatologique. Avec l'avènement des bourgeois
conquérants, il faut se retenir en permanence : le corps
doit être contrôlé et enserré dans des règles «rationnelles».
Hygiénistes, urbanistes et architectes s'occupent
sérieusement des «commodités», la répression corporelle
et par conséquent sexuelle s'en trouve renforcée.
«Avec un humour jamais vulgaire, Roger-Henri Guerrand
raconte l'histoire de ces fameux lieux, des Romains aux sanisettes
à musique. Le "tout-à-la-rue" du Moyen Âge, le pet transformé
en zéphyr par les rimailleurs du XVIIe et du XVIIIe, le temps du grand
resserrement pudibond au XIXe. Voilà qui est instructif et jette
d'étranges lueurs sur la société française.» Lire
«De nos jours, personne ne parle plus de ces choses-là. Sauf le
monsieur qui a écrit ce livre. Un ouvrage à pisser de rire et où il y
a matière à s'instruire.» Actuel
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