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La liberté, promise aux Indiens par les Espagnols, mais non tenue, jurée trop tôt par Miranda, conquise par Bolivar, qui l'abandonnera aux politiciens, commence de se convulser aux mains des premiers Caudillos. Elle est écartelée au sens propre du mot. Chacun veut la tirer à soi. C'est en 1830, qu'expire Bolivar. Aussitôt - et comme si la mort du Libérateur devait signifier celle des libertés - des poignes de fer saisissent le pouvoir : en Colombie, l'implacable Santander, en Équateur, Rocafuerte, en Bolivie, Sucre. Le Grand Maréchal d'Ayacucho est assassiné par ses frères d'armes. Au Pérou, Salaverry est fusillé. Juan Manuel de Rosas règne en Argentine par la terreur. L'effroyable Francia courbe le Paraguay sous sa loi. Au Mexique, Bustamente fait exécuter Guerrero et prend la présidence. On ne pardonne pas, on tue. Ce phénomène explosif n'est pas le propre de la seule Amérique du Sud. La France n'avait-elle pas, quarante ans auparavant, étranglé la liberté au nom des principes ? Si, pendant trois siècles, l'Amérique du Sud est restée sous le constant regard de l'Espagne, c'est la France — d'abord révolutionnaire puis impériale - qui, durant les quatre-vingts années de sa guerre libératrice, lui a servi d'exemple et de modèle, pour le meilleur comme pour le pire. Ainsi, l'on ne saurait dissocier les révolutions sud-américaines de celles qui les ont précédées ou suivies dans d'autres parties du monde. Le style est différent, selon la nature et les hommes, mais la genèse est la même. Lorsqu'on retourne à la source des démocraties, on constate qu'elles ont toutes passé – successivement - par ces quatre stades : on promet la liberté, on jure de la conquérir, on la conquiert, puis elle se décompose comme frappée d'un mal mystérieux. Alors, les Barbares n'ont plus qu'à venir ! Voilà ce qui confère à l'histoire des Libertadors son caractère d'éternelle actualité. Certes, l'histoire de l'émancipation du Nouveau Monde est une fresque brillante, haute en couleur, où le rouge domine. On y rencontre d'étonnants personnages, des monstres sacrés. Les traits pittoresques abondent. Si les documents n'étaient pas là pour attester la vérité des faits, on crierait à l'imposture. Quel beau roman de cape et d'épée dans un décor vertigineux ! Des géants qui se battent entre le Pacifique et la Cordillère des Andes… Une guerre de Troie agrandie mille fois.