Grâce au Digeste de Justinien, les œuvres des juristes romains ont constitué le droit en vigueur dans de nombreux pays d’Europe, du xie au xixe siècle. Mais ces écrits ont suscité plus d’intérêt pour leur contenu juridique que pour leurs qualités littéraires. D’où cette question initiale : Les juristes romains étaient-ils des écrivains ? Leurs œuvres constituent-elles une littérature ? S’appuyant sur une documentation riche et variée, l’auteur propose, dans une approche au croisement du droit, de la philologie et de l’histoire, de redonner une place à cette « littérature invisible ». Soumettre les écrits des juristes aux méthodes et questions habituellement réservées aux œuvres littéraires permet d’identifier les nombreux liens que la pensée juridique a établis avec les autres domaines de la culture antique afin de parvenir à une résolution équitable des conflits grâce à l’argumentation. Partant du point de vue des lecteurs antiques, l’ouvrage présente trois attitudes que le juriste pouvait adopter dans sa pratique : celle du philosophe, de l’historien ou de l’enseignant. Cet ouvrage est issu d’un cycle de conférences dispensées au Collège de France.
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