Azriel : Ce monde va trop vite et je suis de plus en plus lent.
Jacinthe : Et moi, j'enfile encore mes chaussons.
Azriel : Je passe forcément à côté du monde et lui, forcément, me laisse sur le bas-côté. Il m'oublie.
Marcelline : J'ai peur de passer à côté du monde et que lui me laisse sur le bas-côté, et m'oublie.
Azriel : Je suis comme une vache qui regarde passer les trains. Le monde me passe devant les yeux sans que j'aie de prise sur lui.
Jacinthe : Il accélère. Je ralentis. Je ne comprends plus rien de lui.
Azriel : Il accélère. Je ralentis. Mais c'est sans doute mieux ainsi.
Marcelline : Il accélère. Je ralentis. J'ai peur que le monde ne me compte plus parmi les siens.
Azriel : Nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble, le monde TGV et moi !
Marcelline : Est-ce qu'il est possible d'avoir la tète dans le monde TGV et le corps ailleurs ?
Marcelline, Jacinthe et Azriel, tous trois octogénaires, sont en maison de retraite.
Marcelline est par nature « désobéissante ». Elle a besoin de se battre, de se sentir utile. Elle s'ennuie profondément dans
cette maison où tous les jours se ressemblent.
Azriel a été toute sa vie « désobéissant » mais rêve d'une vieillesse tranquille, coupée du monde TGV.
Jacinthe, dont l'état de santé se dégrade, se découvre « désobéissante », elle qui a appris à vivre dans la discrétion depuis son enfance de peur d'être renvoyée « là-bas ».
Vont-ils pouvoir s'accorder sur leurs envies, leurs désirs, et faire bouger cette maison de repos qui ressemble à tant d'autres ?
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