Durant toute sa vie publique, Charles de Gaulle demeura
un homme seul : en 1940, au temps du RPF, puis sous la
Ve République, il en appela d'abord aux Français, sans se
soucier de recruter des partisans ou des collaborateurs.
Et pourtant, volontaires pendant la guerre, anciens de la
France Libre après la Libération, hauts fonctionnaires et
politiques ralliés sous la Ve République, ils furent légion à
affluer et à se renouveler.
Le Général, qui se plaignit souvent d'être abandonné,
disposa toujours d'un entourage de fidèles prêts à le
servir envers et contre tout. Jusqu'au bout, leur lien avec
lui fut essentiellement personnel, et, pour beaucoup
d'entre eux, filial.
Servir le général de Gaulle, c'était servir la France. Mais
c'était également servir un patron exigeant, intimidant,
déconcertant, souvent distant, toujours autoritaire et
manipulateur. Et qui avait la dent très dure lorsqu'il
estimait qu'on lui avait manqué ou qu'on l'avait trahi.
Il exista plusieurs cercles de collaborateurs, plus ou
moins proches, plus ou moins appréciés. L'auteur les
remet en situation. Il restitue à chacun sa vraie place et
son vrai rôle, faisant au passage justice des prétentions
abusives de certains hommes qui assuraient bénéficier
de confidences exclusives («Le Général m'a dit...») ou
prétendaient influencer l'action du «plus grand Français
de tous les temps».
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