Les heures lentes
Le temps, qu'on a nommé en cette année 2020 « confinement », fut comme il se doit subjectivement perçu. Temps de pause, temps de lenteur, de recentrement pour certains, temps de perte cruelle, d'absence ultime pour d'autres, temps de pression anxiogène, d'effort, d auto-persuasion, de sacrifice pour tous.
Dans une écriture très dépouillée et hautement habitée, la poète témoigne ici non pas tant de son ressenti personnel, mais de ce qu'il a fait surgir de pensée sensible en vue de recouvrer le corps subtil d'un temps collectif. Un Temps que nous créons sans cesse et brûlons puis, dont nous dispersons trop souvent les cendres dans le flot des événements qui nous submergent. Marianne Auricoste avec la tendresse des mots qui veillent les profondeurs de l'Être, nous invite à entrer nouvellement au pays de Nous, à découvrir son temps propre en dehors de tout concept de gain comme de perte. Il ne s'agit plus d'un temps consommé, mais d'un temps créé dans la matière même d'une existence amoureuse de son devenir.
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