1960-1970 : les grèves, les émeutes, les révoltes
de prisonniers se multiplient. L'empire pénitentiaire
américain vacille. Pour les minorités raciales, la prison
devient «un front nouveau de la révolution».
Incarcéré à dix-huit ans pour un délit mineur, le jeune
Noir George Jackson, est une figure de ce mouvement
de lutte contre les «camps de concentration de l'Amérike
fasciste moderne».
Condamné à un an reconductible, il ne sortira jamais
de prison, assassiné à trente ans par un maton. Sa mort
soulèvera des prisons à travers tout le pays car il était
devenu «une légende vivante qui s'est très vite propagée
dans tout le système pénitentiaire américain» comme le
décrira un dirigeant des Black Panthers.
En janvier 1970, trois détenus, dont George Jackson,
sont inculpés du meurtre d'un gardien à la suite d'une
révolte de prisonniers. Une vaste campagne de solidarité
se met en place pour sauver ceux qu'on appelle les
«Frères de Soledad» du «lynchage judiciaire». Mis à
l'isolement, George Jackson envoie des lettres, lit, étudie
l'histoire, le marxisme, les luttes de libération nationale...
Ce sont ces lettres que l'on peut lire ici. Des lettres
violentes, révoltées, pleines de rage contre l'Amérikkke.
Ce livre est un «poème d'amour et de combat», comme
l'écrit Jean Genet dans sa préface.
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