Antimanuel d'économie
Peut-on échapper à l'économie ? Elle imprègne l'art, le sport, le sexe et la guerre ; elle engage le quotidien de la ménagère comme celui du manager. La « marchandisation de la vie » devient L'hymne de l'époque, et les économistes sont ses farauds apôtres, capitaines autoproclamés à la proue du « progrès » de l'humanité. Entre loi de la jungle et productivisme acharné, cartels et stock-options, la statistique quadrille leur parcours. Des kilos d'équations lestent leur « raison raisonnante ». Tout juste admettent-ils qu'une main invisible leur vient parfois en aide, altruiste ou impérieuse selon les cas.
C'est oublier que l'homme n'est pas, mais alors pas du tout, rationnel. Et que l'économie est avant tout une réflexion sur le partage. Qui regarde le gâteau, qui tient le couteau ? L'esperanto économique est-il le jargon d'une science dure, le sabir d'une science molle, ou le cache-misère d'une science nulle ?
Traquant les fioritures et les pseudo-concepts, ce premier tome permet à chacun de s'armer pour comprendre la harangue des chefs de la guerre économique.
Sur un ton léger mais incisif, Bernard Maris convoque tour à tour des économistes, de Keynes à Stiglitz, mais aussi, plus inattendus, des philosophes ou des romanciers : Montesquieu, Swift, Jarry, Maupassant, Orwell ou Houellebecq... Ensemble, ils
posent enfin un regard neuf sur une discipline réputée austère et répondent à des questions fondamentales : qu'est-ce que la valeur ? la monnaie ? la richesse ? La croissance est-elle une vertu ?
Qui osera désormais dire que l'économie est ennuyeuse ?
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