Les fantômes de Jérusalem
May est une artiste peintre américaine d'origine palestinienne qui a quitté sa ville natale, Jérusalem, en 1948, dans des conditions dramatiques, sous un autre nom que le sien. Elle avait alors à peine huit ans. Après cinquante ans d'exil forcé et de lutte acharnée pour se forger une renommée internationale dans la peinture, elle tombe gravement malade et, hantée par ses souvenirs, elle exprime le souhait d'être enterrée à Jérusalem. Les autorités israéliennes lui refusent sa requête. Elle demande alors à son fils, Juba, d'être incinérée après sa mort et qu'il veille à disperser ses cendres sur les lieux de son enfance ...
Une question ontologique traverse le roman de bout en bout : peut-on jamais retourner au pays natal quand il a profondément changé et qu'on n'habite plus son enfance ? Que signifie vraiment, pour un réfugié ou un exilé, le droit au retour, non pas sur le plan politique mais dans la relation intime de chacun avec ses propres lieux ? Waciny Laredj explore dans ce roman l'un des aspects les plus douloureux de la question palestinienne tout en prolongeant, à travers le destin de May, artiste peintre, et celui de Juba, musicien, sa méditation sur l'art comme antidote à la solitude et à l'oubli.
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