Tout francophone connaît le sens d'expressions comme tirer le diable par la queue ou cacher son jeu. Mais qui, en France, comprend tomber avec son derrière dans le beurre (« avoir de la chance »), utilisée en Belgique, y aller aux bines (« aller très vite »), courante au Québec, ou encore ça va pas le chalet ! (« c'est insensé ! »), qui se dit en Suisse ? A l'inverse, sait-on que, hors de l'Hexagone, des expressions telles que se faire appeler Arthur ou peigner la girafe ne sont guère connues ? De même qu'il y a des belgicismes, des québécismes et des helvétismes, il existe des francismes.
L'intérêt des locutions figées n'est plus à démontrer : massivement présentes dans la langue de tous les jours, elles sont une source de difficultés tant pour le traitement automatique du langage que pour l'enseignement des langues vivantes.
La démarche adoptée est innovante : les expressions sont décrites non seulement du point de vue de leur sens, l'aspect le plus marquant pour les usagers, mais aussi de leur syntaxe et de leur usage pragmatique. L'étude inclut ainsi une série de phrases figées usuelles à l'oral qui constituent de simples routines conversationnelles, telles que Tu parles ! , Il faut le faire !, T'occupe pas du chapeau de la gamine, etc.
La variation géographique est systématiquement prise en compte. Les expressions sont classées selon qu'elles sont communes aux quatre variétés de la francophonie considérées (constituant ainsi le véritable stock idiomatique du français commun), spécifiques à une seule d'entre elles, ou partagées par deux ou trois des variétés.
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