Les états du droit chez Spinoza
Parallèlement à son oeuvre monumentale, écrite avec la rationalité d'un traité de géométrie, Spinoza s'est aussi penché sur l'autre versant de la vie des hommes, avec les trois jalons canoniques que sont le droit naturel, le contrat et le droit positif.
Mais ces jalons, que l'on peut appeler « classiques » car on les trouve aussi, en particulier, chez Rousseau, s'appuient sur une conception très originale du droit divin. Il y a chez Spinoza une oscillation constante entre le transcendant, la béatitude et la démocratie qui limite les appétits individuels.
Car il faut bien que les hommes vivent. Il faut bien occuper, réguler, maîtriser tant et tant d'années, tant et tant de chairs et d'os.
Tout est dit quand est posé - ou supposé posé - le « pacte », et Spinoza peut à loisir dérouler les mille et une circonvolutions qui le drapent. Ces circonvolutions ne sont pas sans importance. L'irréductibilité du problème à ses simples composantes techniques ne signifie pas que ce problème soit strictement d'ordre spéculatif : des millions d'épaules en ont porté le poids. Mais elle signifie peut-être que d'autres lectures sont possibles qui diront, en d'autres temps, de quel droit se dit le droit.
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