Avant de devenir, des Cygnes sauvages à Coole aux Derniers
poèmes, l'un des fondateurs de la modernité poétique,
W. B. Yeats a d'abord été, ainsi qu'il l'écrira en 1931 dans
L'Escalier en spirale, l'un des «derniers romantiques».
Sous le double signe de la Renaissance celtique et
du symbolisme préraphaélite, le jeune Yeats s'est rapidement
imposé, dès avant le tournant du siècle, comme l'un des
poètes majeurs de sa génération.
Les quatre recueils réunis dans ce volume, parus entre 1889
et 1899, le montrent déjà maître dans son art, même
s'il se cherche encore. «Errant» comme son double mythique
Oisin, héros de son premier poème narratif, le premier Yeats
voudrait parvenir à faire la synthèse entre sa tentation de fuir
le monde (pour s'évader dans l'imaginaire antique, oriental ou
celtique), son goût des recherches occultes, et son engagement
politique au service de l'Irlande en quête d'indépendance.
Le voici, ainsi que le dit un titre adopté en 1895, à La Croisée
des chemins. Il trouvera d'abord dans la Rose, emblème
à la fois de la femme aimée, de l'Irlande, et de l'unité du
divers, l'un des symboles-clés de sa poésie. Mais c'est
en approfondissant l'expérience de l'amour qu'il parvient,
avec Le Vent dans les roseaux, à écrire le premier d'une longue
série de chefs d'oeuvre.
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