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Eric Mandonnet, 33 ans, est journaliste à L'Express. Il a écrit Les hommes de l'ombre, conseillers, confidents et gourous politiques (Balland, 1995), avec David Martin-Castelnau, et Au coeur du RPR, enquête sur le parti du président (Flammarion, 1998), avec Emmanuel Hecht.
Les dimanches, les portes de l'Elysée restent closes. Pourtant, Jacques Chirac est généralement présent, qui a fait de ce jour une occasion de discussions approfondies, de tête-à-tête stratégiques, de réunions secrètes, en même temps que le destin - son destin - en a fait un moment de vérité personnelle. François Mitterrand avait ses « visiteurs du soir », qui venaient influer sur la politique nationale. Bien différente est la république chiraquienne, où le jour et la nuit ne s'opposent pas, mais où l'on cache le dimanche ce que la semaine ne saurait voir. Les « visiteurs du dimanche » sont invités à rester discrets. Mais ils ne se font jamais prier pour en être : c'est avec jalousie qu'ils rencontrent alors le chef de l'Etat. Ils ne figurent même pas sur son agenda, réservé aux rendez-vous obligés de la fonction. C'est dire si leur présence s'explique autrement. Par l'amitié, assurent-ils ; la complicité, croient-ils ; l'influence, rêvent-ils... Visiter les dimanches du chef de l'Etat au cours des trente derniers mois permet alors de mieux comprendre la Chiraquie. Côté cour, et côté jardin. Ce jour-là se croisent les gens qui comptent : élus, conseillers officiels ou hommes de l'ombre. Ce jour-là se gagnent, ou se perdent, les élections qui ont rythmé la vie nationale depuis les européennes de juin 1999. Ce jour-là s'écrivent les discours que le chef de l'Etat prononcera dans la semaine. Ce jour-là, si le théâtre de la cohabitation fait relâche, les répétitions continuent. Ce jour-là, quand Jacques Chirac l'homme public n'est pas tenu d'assister à des matchs de football, Jacques Chirac l'homme privé se délecte devant des rencontres de sumo. Ce jour-là apparaît, mieux qu'à aucun autre moment, la vérité d'un président. Dans la Constitution à la mode chiraquienne, il existe une sorte d'immunité dominicale : « Le président de la république n'est responsables des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions »... que pendant la semaine. Le dimanche, Chirac n'est plus tout à fait le chef de l'Etat. Il n'en a d'ailleurs plus la tenue. Son gros gilet en laine blanche tient parfois lieu d'iconoclaste apparat présidentiel. Entre deux coups de fil à des responsables étrangers, il réfléchit aux affaires publiques, s'intéresse au sort de ses amis, règle des détails, aussi futiles paraissent-ils. Jacques Chirac fait ce qu'il a toujours fait, une vie durant : de la politique. Réfugié dans le château fort de l'Elysée, comme hier dans la citadelle de l'Hôtel de ville, il ne peut qu'être en mouvement perpétuel, au risque de tourner en rond. S'il cesse de pédaler, il tombe.