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Une adolescente se rêve enceinte de l’amant de sa mère (Le Plus Bel Amour de Don Juan) ; une femme empoisonne l’épouse de son amant avant de goûter avec lui une félicité dépourvue de tout remords (Le Bonheur dans le crime) ; une duchesse espagnole, pour punir son mari d’avoir tué son amant, déshonore son nom en se prostituant (La Vengeance d’une femme)… Les Diaboliques (1874), ce sont six histoires de femmes qui cultivent leur péché en un recueillement impie – six nouvelles de passion, d’adultère et de crime, qui valurent à l’auteur un succès foudroyant. Accusé de diabolisme, menacé de poursuites pour outrage aux bonnes mœurs, il dut se défendre en prenant la posture du moraliste chrétien, peintre critique de la société de son temps et des « crimes de l’extrême civilisation ». Contre les bien-pensants, Barbey d’Aurevilly eut l’audace de donner à voir, dans un style aussi luxuriant que cynique, la puissance vertigineuse du désir érotique et ses perversions.