Les Creux-de-Maisons, roman que l'on peut qualifier de
rural, si ce n'est de ruraliste, constitue l'un des ouvrages les
plus représentatifs des centres d'intérêt et du style de son
auteur, Ernest Pérochon (1885-1942). Auteur quelque peu
négligé, mais non pas oublié, et dont le temps fort de la production
littéraire se situe dans les premières décennies du XXe
siècle. Prix Goncourt en 1920 pour Nêne, son roman le plus
célèbre, Ernest Pérochon est également l'auteur de recueils de
poésies, ainsi Chansons alternées, ou encore Flûtes et
Bourdons.
Écrivain de la ruralité, l'auteur dépeint un monde qui
n'existe plus, un monde dont les derniers vestiges ont disparu
dans les années 1950 et 1960, le monde paysan français
d'antan, dont l'apogée se situe entre les années 1820 et la
Première Guerre mondiale. Ainsi, dans Les Creux-de-Maisons,
l'auteur s'attache-t-il à relater, à conter plutôt, la vie d'un
journalier et de sa famille dans une campagne de l'Ouest.
Vie d'une dureté que l'on ne s'imagine plus, régie par une
économie des plus strictes, l'autarcie étant la règle pour la
plupart des produits de consommation courante. Et, à travers
le personnage principal du roman, Séverin Pâtureau, c'est
tout le petit monde d'une campagne française, avec son bourg
et ses villages, que l'on découvre : les tenaces jalousies
paysannes, la langue savoureuse où français et patois se
mêlent insensiblement, les drames de la pauvreté avec son
cortège de malheurs familiaux.
Très grand roman paysan, Les Creux-de-Maisons offre au
lecteur une immersion totale dans un univers historiquement
encore proche, mais ô combien éloigné du nôtre par ses
conditions de vie.
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