Au-delà des scènes de processions d'hommes en cagoules et de toute une imagerie folklorisée à laquelle renvoient les confréries, les historiens découvrent aujourd'hui mieux l'importance de ces sociétés fraternelles pour l'époque médiévale. L'homme seul n'a pas de place dans le monde du Moyen Âge. Il s'insère dans la cité par l'intermédiaire de divers groupes familiaux, professionnels ou territoriaux. Pourquoi à partir du XIe siècle la confrérie s'est-elle ajoutée à tous ces réseaux ? Catherine Vincent, maître de conférences à Paris 1, montre que, fruit d'une adhésion volontaire, elle répond à des besoins nouveaux de solidarité face aux bouleversements des structures sociales, de renouvellement de l'esprit évangélique, d'affirmation de l'individu. En prenant appui sur le schéma-type d'une confrérie, l'auteur parvient à éclairer les raisons de l'étonnant succès que connaît ce mode de sociabilité surtout entre le XIIIe et le XVe siècle, et à saisir ce qui singularise ces compagnies parmi les autres formes de vie associative dont le Moyen Âge fut riche. Ce livre, qui rassemble les matériaux les plus neufs d'une recherche en plein essor, constitue un véritable « essai introductif au monde confraternel médiéval ».
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