Enseignement et réligion font à nouveau la « une » des médias. Ce n'est point affaire de circonstances, mais émergence de problèmes liés à des institutions qui intéressent à la fois les individus, parents et enfants et les collectivités publiques.
Les communes, héritières des groupements premiers des personnes de l'Ancienne France, ont été depuis des siècles confrontées à ces activités qui concernent à la fois les consciences individuelles et l'ordre public. Le cadre de ces communes permet de décrire la diversité des problèmes et des choix des responsables : municipalités, gouvernements, curés, évêques et usagers, les chrétiens eux-mêmes.
La nature du sujet a conduit les deux auteurs, Brigitte Basdevant-Gaudemet et Germain Sicard, élèves à des époques différentes du doyen Gabriel Le Bras, à répartir l'ouvrage en deux parties. Les municipalités des villes et des villages exercent des responsabilités essentielles au regard de l'enseignement et des cultes. Les principes ont perduré. C'est dans le cadre d'une société chrétienne, complexe, sous-tendue par des équilibres subtils que les municipalités interviennent, durant l'Ancien Régime. La Révolution transforme les données, en subordonnant toutes les activités au pouvoir de la Nation, en laïcisant l'enseignement. Le XIXe siècle sera celui de la recherche de nouveaux équilibres, du concordat de 1802 à la séparation de 1905.
Le poids du temps n'est pas le même pour les deux parties. Pour ce qui est des cultes, après les combats de la fin des années 1880-1905, le régime établi n'est plus mis en cause. L'histoire de l'enseignement est complexe, animée d'âpres rivalités. Au XXe siècle, les données se compliquent de nouveaux défis.
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