La légende veut que le peintre Martin Drölling, né en Alsace en 1752, venu à Paris vers 1779, soit entré en possession en 1793, lors de la profanation des tombes royales, de quelques-uns des coeurs des rois, dans le but de les utiliser comme « Mummie », coûteuse substance alors prisée des artistes, car permettant d'obtenir un rendu des couleurs incomparable.
Cette invraisemblable affaire, très sujette à caution, tout à la fois sulfureuse, inquiétante et propre à stimuler l'imagination, sera reprise et sublimée en 1908 par l'écrivain allemand Hanns Heinz Ewers, considéré comme un des maîtres du fantastique, dans une manière de conte intitulé Die Herzen der Könige, dont la version française paraît dès 1911.
On y retrouvera le personnage de Martin Drölling, sous les traits d'un peintre torturé par la mission qu'il crut être sienne, de montrer dans ses tableaux la déchéance des rois, en y mêlant leurs coeurs momifiés.
Ce texte, ici reproduit en facsimilé, dérangeant et drôle, fut réédité à Vienne en 1922, accompagné de six magistrales gravures de l'artiste autrichien Stefan Eggeler.
Sous le titre Les Coeurs des rois, une seconde traduction française, commentée par Vincent Wackenheim, est aujourd'hui proposée, enrichie des créatures de Denis Pouppeville, qui ne craignent pas de se mesurer au monde obscur de Hanns Heinz Ewers.
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