Les institutions ont beaucoup évolué ces dernières années. Les entreprises,
les administrations et les organisations ne fonctionnent plus de
manière aussi pyramidale qu'au siècle dernier. Les missions ont changé parce
que la société a changé. Les demandes ne sont plus les mêmes, les acteurs
non plus. Mais qu'advient-il de l'école en ce début de vingt-et-unième
siècle ? Certains la voient retardataire, d'autres regrettent le temps de leur
propre scolarité...
L'école est d'abord située historiquement, pour mieux comprendre les
relations entre partenaires de l'éducation, élèves et enseignants, mais aussi
personnels administratifs, parents et citoyens. Les mentalités évoluent.
L'implication, l'état d'esprit, la conscience citoyenne sont, certes, le fruit
d'une évolution sociale, mais constituent aussi les éléments décisifs de la
réussite scolaire, au sens de l'atteinte d'un niveau cognitif ambitieux et au
sens de l'épanouissement individuel et social.
Une enquête de grande envergure sur les pratiques et l'ambiance au sein
des établissements, tant chez les élèves que chez les enseignants vient soutenir
l'étude socio-historique. Il en ressort un certain découragement. En
s'appuyant sur l'hypothèse que la reconquête d'un esprit d'établissement
(une polis) est susceptible d'améliorer la situation, une recherche-action
d'une année auprès des enseignants dans une centaine d'établissements a été
menée. Elle montre que l'implication des adultes, mais surtout les résultats
scolaires, le moral et la confiance en l'avenir des élèves s'en trouvent notablement
améliorés. Les partenaires se réapproprient ainsi le sens de la communauté
et progressent vers une «cité de connaissance».
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