Second personnage de l'Etat français sous le Consulat puis sous l'Empire, Jean-Jacques Régis de Cambacérès fut l'un des plus proches collaborateurs de Napoléon. Homosexuel, il sut faire accepter sa différence, qu'on appelait alors «le petit défaut». Grand juriste - on lui doit le Code civil ou Code Napoléon -, il fut, politiquement, d'une souplesse extrême : il servit la Royauté, la Révolution, l'Empire, la Royauté à nouveau, l'Empire le temps des Cent-Jours, puis une nouvelle fois la monarchie. Une girouette ? Non. Cinq maîtres du retournement de veste à l'intérieur d'un même personnage, selon Jean-Louis Bory qui a composé son livre en cinq temps :
- Première girouette : A comme Ancien (régime).
- Deuxième girouette : B comme Bouleversement, Barras, Bonaparte, Brumaire.
- Troisième girouette : C comme (second) Consul, Code civil, Couronnement.
- Quatrième girouette : D comme Désastre.
- Cinquième girouette : E comme Exil, Exit.
Autour de cet «a-héros», l'écrivain revisite l'Histoire loin des images d'Epinal. Son ironie fait feu des quatre fers. Au gré d'une liberté insolente de poète polémiste, le portrait de Cambacérès éclate et se dissout dans un éblouissant tableau de l'Empire et des mœurs politiques d'hier et de demain.
Paru en 1978, Les Cinq Girouettes est le dernier livre que Jean-Louis Bory publia de son vivant.
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