Les chants de Maldoror
Autodidacte, venue à la photographie à partir du cinéma, Élizabeth Prouvost poursuit avec une détermination enthousiaste et sans faille son chemin de création qui ne ressemble à aucun autre. Sa prédilection exclusive porte sur le corps humain approché dans sa nudité violente et déchirée, transfigurée par l'expression du mouvement qui excède les formes et crée l'illusion sensible d'un être épars, en voie d'inachèvement. Comme les grands maîtres de l'expressionnisme, elle ne recule pas devant l'horreur. Elle lui confère, au contraire, une dimension de transcendance qui nous fait toucher du regard l'évidence du destin. Après Edwarda, puisée chez Bataille et L'Enfer inspiré de Dante, ce Maldoror, fidèle à l'esprit de Lautréamont nous précipite dans l'abomination de l'humain, réduit à lui-même, sans échappatoire.
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