L'un des premiers westerns littéraires.
Violemment romanesque et narrativement troublant, brassant de multiples problématiques relatives à l'histoire et à la psychologie américaine,
Les Cavaliers des canyons
est considéré comme le trait d'union entre les grandes œuvres de l'Ouest romantique du XIXe siècle et les westerns du XXe siècle.
L'action des C
avaliers des canyons
se déroule en 1871, au sud de l'Utah, dans les plaines et les canyons qu'ont popularisé maintes réalisations hollywoodiennes. Jane Withersteen, jeune femme mormone et propriétaire d'un vaste ranch à Cottonwoods, résiste depuis des années aux avances de l'un de ses coreligionnaires, Tull. Elle s'est prise d'affection pour Ben Venters, un jeune vaquero qui s'occupe de ses troupeaux. Le jour où les Mormons veulent châtier Venters sous les yeux de Jane, survient Lassiter, un cavalier vêtu de noir dont la sinistre réputation l'a précédé au village : c'est un pistolero, un tueur de Mormons. Venters, libéré à la suite de l'intervention de ce dernier, part alors sur la piste d'un voleur de bétail, Oldring, qui entretient de troubles relations avec les Mormons. Lassiter, quant à lui, entre au service de Jane et lui explique la raison de sa venue à Cottonwoods : il cherche à retrouver la trace d'une jeune femme, Milly Erne, arrachée à son foyer par un prédicateur mormon. À ces trois personnages s'ajoute celui de Bess, jeune complice d'Oldring que Venters blessera... puis soignera, au cœur d'un labyrinthe de canyons, Deception Pass, dont Oldring a fait sa base arrière.
C'est autour de ces deux couples, Jane Withersteen / Lassiter et Ben Venters / Bess, que s'organisent la narration et les déplacements du roman, dans l'extraordinaire paysage des plateaux et des canyons de l'Utah : village isolé et verdoyant, grande plaine couverte de fourrés de sauge violette, gorges inextricables, structures rocheuses aux formes et aux couleurs extrêmes – notamment Surprise Valley, paradis terrestre où Venters et Bess découvrent l'amour.
Violemment romanesque et narrativement troublant, brassant de multiples problématiques relatives à l'histoire et à la psychologie américaine,
Les Cavaliers des canyons
est encore considéré comme le trait d'union entre les grandes œuvres de l'Ouest romantique du XIXe siècle – Fenimore Cooper et Bret Harte notamment – et les westerns du XXe siècle (Clarence Mulford, Max Brand, A. B. Guthrie, Jack Schaefer, et plus récemment Louis L'Amour et Larry McMurtry).
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