Les cathédrales et l'alchimie
La quête d une parole perdue
Les cathédrales ont de multiples visages. Elles sont l'image du monde ou, si l'on préfère, l'image de l'univers à l'échelle humaine. Leur nef est orientée d'ouest en est, leur transept s'étend perpendiculairement du nord au sud ; et dans l'alignement de la crypte s'élève la flèche, du nadir au zénith. Ainsi, la cathédrale, dans ses trois dimensions, est liée au cosmos et traduit la recherche d'un certain ordre cosmique.
L'alchimie, quant à elle, est cette doctrine secrète et mère de toutes les sciences, révélée aux hommes par le dieu Hermès. Les alchimistes se déclaraient dépositaires de ce savoir, caché aux yeux du vulgaire, mais révélé de manière voilée dans des écrits réservés aux adeptes.
C'est par l'art ogival, improprement appelé « art gothique », que la science d'Hermès aurait été transcrite dans la pierre des cathédrales. Cet art viendrait de l'argothique, de la nef Argo, de la langue argotique, langue secrète, kabbalistique, alchimique... La cathédrale recèlerait alors une science cachée, une science hermétique, qui en fait un athanor de transmutation humaine.
Les alchimistes aimaient à se retrouver le dimanche devant le grand portail de Notre-Dame de Paris et discuter de leurs travaux de la semaine écoulée. Cette habitude nous montre qu'ils ne travaillaient pas isolément, mais en groupes, en cercles mystiques, dont les membres étaient tenus de nier leur appartenance aux autorités profanes ou religieuses, s'ils étaient interrogés.
C'est à la recherche de cette parole perdue que l'auteur invite le lecteur, ainsi qu'à la rencontre avec ces cercles mystiques et sociétés initiatiques qui ont entrouvert, à différentes époques de notre histoire, un voile sur leur existence.
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