La France n'en a pas fini avec la guerre d'Algérie. Au moment où les tortionnaires reconnaissent leur sale besogne, sortent de l'ombre ceux qui se sont engagés aux côtés du FLN dés le 1er novembre 1954, date de l'insurrection algérienne.
Les camarades des frères retrace l'épopée d'hommes et de femmes qui se sont engagés aux côtés du FLN algérien. Cette histoire est aussi celle des courants trotskistes et libertaires dans les années 1950.
A peine effleurées dans le peu d'ouvrages parus et traitant le sujet, les activités des militants trotskistes et libertaires sont le plus souvent ignorées.
Publiques ou clandestines, ces actions de soutien sont diverses. De l'impression de tracts au transport de dirigeants du FLN en passant par la construction d'une usine d'armes au Maroc, l'engagement militant est sans faille. Il oblige ces femmes et ces hommes à des activités inattendues (fabrication de faux papiers, voire de fausse monnaie...) et conduira certains d'entre eux en prison. Cette solidarité est ici décrite dans le détail au rythme de l'évolution du conflit de 1954 à 1962.
Après l'indépendance, quelques-uns parmi ces militants continueront l'aventure en Algérie même, dans l'espoir que la guerre se transforme en révolution socialiste. Ils seront les «piedsrouges» du nouveau régime de Ben Bella jusqu'au coup d'Etat de Boumediene qui les obligera en 1965 à retraverser la Méditerranée.
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