Un collège de pères jésuites dans les années 1950, quel concentré de vie! D'abord le désarroi, la séparation d'avec la famille, la solitude, les surprises des nuits en dortoir, la discipline de fer. Puis l'affirmation de soi face à des maîtres qui, pour être prêtres, n'en sont pas moins des hommes, avec leurs faiblesses. Chaque passage en classe supérieure exacerbe les passions. La crise des vocations oblige la Compagnie de Jésus à faire appel à d'étonnants laïcs. La rumeur du monde - Diên Biên Phu, le début de la guerre d'Algérie - brouille les repères et divise. Pour Olivier, le narrateur, une amitié particulière avec Serge vire à l'obsession des femmes. En classe de philo, la quête du plaisir n'empêche pas le doute métaphysique dans une ambiance mystique et sensuelle.
Quand il quittera le collège, après avoir percé de vilains secrets, Olivier devra concilier la perte de la foi avec un attachement culturel et sentimental au catholicisme de son enfance.
Ni règlement de comptes ni réhabilitation, ce roman est un vif témoignage sur le crépuscule des internats par lesquels passa une partie de la bourgeoisie française.
Jean de La Guérivière, né en 1937, a publié un premier roman quand il était étudiant, puis, entré au service Étranger du quotidien Le Monde, il s'est consacré au journalisme. Il est l'auteur de cinq essais dans la collection "L'Histoire immédiate" du Seuil.
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