Ce troisième volume de La Maison cinéma et le monde
poursuit la publication des textes de Serge Daney non
recueillis de son vivant, signés de son seul nom et parus,
pour l'essentiel, dans le journal Libération, au moment
où il devient l'un des responsables du service Culture et
de la page Rebonds du quotidien. Il continue d'écrire sur
les films qui sortent en salles chaque semaine mais revisite
aussi ceux, plus classiques, qu'il passe au crible de
la télévision dans sa chronique des «Fantômes du permanent».
Il persévère dans ses voyages et son travail,
occasionnel, de grand reporter mais s'engage plus encore
dans le décryptage de l'information, de la publicité et des
médias.
Si la maison cinéma s'ouvre ici, comme jamais, sur le
monde, c'est que de la «Politique des auteurs» Serge
Daney a su retenir la politique au moins autant que ses
auteurs. Cet art de la mise en scène qu'il a appris des
films informe désormais totalement son regard et son écriture
critique quel qu'en soit a priori l'objet. En témoignent
exemplairement les articles du «Salaire du zappeur» ou
les deux séries de textes consacrés à la médiatisation de
la révolution roumaine et à celle de la guerre du Golfe.
On trouvera enfin dans ce recueil certaines des mises au
point les plus approfondies de Serge Daney sur la Nouvelle
Vague et ses suites, sur les relations compliquées
du cinéma et de la télévision, sur la photographie et la
bande dessinée, et, plus généralement, sur l'opposition
de l'image et du visuel.
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