« Un éternel Treblinka », cette terrible métaphore forgée par un Juif, dénonce l'univers concentrationnaire dans lequel vivent et meurent chaque année d'innombrables bêtes. Les fermes où sont confinés des millions de vaches, de cochons, de poules et de lapins, les abattoirs où ces animaux périssent, gazés, percutés, dépecés, dans des conditions épouvantables, les filets où agonisent des milliards de poissons, victimes de la surpêche, ne sont pas une pâle image des camps de la mort nazis, ils en sont l'exacte reproduction.
Face à ces animaux, que nos pratiques alimentaires modernes condamnent à des conditions de vie et de mort infernales, quelle est la responsabilité de nos religions et de nos humanismes ? C'est cette question que ce livre pose : comment notre humanité, après trois millénaires vécus sous leur houlette, en est arrivée à organiser une telle descente aux enfers.
La possibilité d'arriver au bonheur est spécifiquement humaine, pensent la plupart d'entre nous, et les animaux n'existent que pour nous fournir les ressources nous permettant d'y arriver. Tous pourtant ne partagent pas ce point de vue, et certains s'indignent devant le sort que nous leur faisons subir. « Indignez-vous ! » disait récemment dans un pamphlet Stéphane Hessel. C'est ce que propose ce livre avec des associations et des auteurs de plus en plus nombreux.
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