La porte grillagée claque violemment ; on tire sèchement le verrou. Un rire gras et hoqueteux lui parvient. Paralysée par la terreur, Adriana se recroqueville, tremblante. Pieds et poings liés, un gros scotch collé sur la bouche, elle a beau se contorsionner, il lui est impossible de ramper sur le côté. Elle fait du surplace, s'essouffle, s'épuise. Elle aimerait tant se fondre dans la pénombre, fusionner avec la meute de chiens glapissant d'inquiétude, se dissimuler dans les pans de murs pour disparaître aux yeux de tous. Son coeur martèle à tout rompre et ses tympans sifflent. Le souffle court, saccadé par la panique, l'animal se trouve pris au piège. Il n'existe aucune autre issue que l'entrée principale... Un faible rayon lunaire provient de planches disjointes un peu plus haut, et vient s'écraser sur le sol crasse, tandis que l'unique ampoule à incandescence arrache de justesse la bâtisse aux griffes des ténèbres. La vie décidément s'entête à ne rien lui épargner, comme si elle devait payer des fautes imaginaires !
Ce roman se veut un vibrant hommage aux associations espagnoles, qui envers et contre tous, dans un pays sclérosé par des traditions moyenâgeuses, portent secours aux galgos et podencos. Ces animaux intensivement utilisés pour la chasse sont ensuite sacrifiés, torturés ou abandonnés lorsqu'ils ne servent plus à rien aux yeux de leur propriétaire...
L'auteur s'engage concrètement et déclare : « La moitié de mes droits d'auteur ira à une association de sauvetage de lévriers. »
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