L'invasion de la Belgique le 4 août 1914 par l'armée allemande provoque l'effondrement immédiat du mythe culturel germanique que Verhaeren avait incarné en langue française. Elle révèle le patriote qui avait misé sur l'évolution des nations et des classes sociales.
L'adhésion des sociaux-démocrates allemands à la déclaration de guerre l'ulcère, plus encore que les comportements de Guillaume II qui ne le surprennent pas. En contraste, Verhaeren dresse la figure d'Albert Ier.
Les poèmes du recueil s'ouvrent sur l'évocation de cette trahison du Reichstag et s'achèvent par un appel au peuple allemand. Le livre convoque aussi bien des faits précis (ainsi les zeppelins sur Paris) que des méditations personnelles, sur le printemps de 1915, « sans joie et sans merci ».
Outre Les Ailes rouges de la guerre, que le Mercure de France publia en 1916, ce volume reprend et fait découvrir des poèmes épars, publiés dans des périodiques, dont « La Belgique sanglante », pamphlet lyrique hautement polémique.
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