Les 120 Journées de Sodome sont en fait un catalogue des 600 perversions les plus représentatives des théories du marquis de Sade.
Sade, dans son introduction, nous avertit : « C’est maintenant, ami lecteur, qu’il faut disposer ton cœur et ton esprit au récit le plus impur qui ait jamais été fait depuis que le monde existe, le pareil livre ne se rencontrant, ni chez les anciens, ni chez les modernes.[...] Sans doute beaucoup de tous les écarts que tu vas voir t’échaufferont au point de te coûter du foutre, et voilà tout ce qu’il nous faut, si nous n’avions pas tout dit, tout analysé, comment voudrais-tu que nous eussions pu deviner ce qui te convient ? C’est à toi à le prendre et à laisser tout le reste, un autre en fera autant. »
Laissons Gilbert Lely situer le cadre et les acteurs de ce texte unique : « Vers la fin du règne de Louis le Grand, quatre psychopathes âgés de quarante-cinq à soixante ans et dont la fortune immense est le produit du meurtre et de la concussion, le duc de Blangis, l’évêque son frère, le président de Curval et le financier Durcet, s’enferment pour une orgie sans nom dans un château perdu de la Forêt-Noire, avec quarante-deux objets de luxure soumis à leur pouvoir absolu : les épouses, très jeunes et merveilleusement belles [...] un sérail de huit jeunes garçons et de huit jeunes filles ravis à leurs parents et dont les attraits sont au-dessus de toute expression, huit fouteurs sodomites, choisis pour leur dimension monstrueuse ; quatre duègnes sexagénaires, estropiées et rongées de chancres, et réservoirs de tous les crimes ; six cuisinières et servantes ; enfin quatre proxénètes historiennes blanchies sous le harnois [...] ces dernières se succédant de mois en mois, feront, à raison de cent cinquante chacune, le récit de six cents perversions que les maîtres du château, au comble de l’éréthisme, mettront souvent en pratique à l’instant même. Au cours des multiples orgies, qui se prolongeront vingt jours au-delà du 28 Février dans un crescendo d’horreurs, trente victimes appartenant à toutes les catégories que nous venons d’énumérer, sauf à celle des historiennes, périront dans d’épouvantables tourments. Douze personnes seulement s’en retourneront à Paris avec le duc et ses trois complices. »
Collection L'Enfer de la Bibliothèque nationale de France créée par J.-M. Lo Duca.
Enfer : « Partie fermée d'une bibliothèque où l'on tient les livres licencieux, interdits au public. » (Larousse 1966)
Récit numérique, 190 pages, couverture en couleurs illustrée par Philippe Cavell. (Enfer de la BnF, cotes nos 1524-975-976-977)
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