Maurice Level (1875-1926)
"– Alors, c’est bien entendu, fit M. Ledoux sur le pas de sa porte. Dès que vous aurez une soirée libre, un mot, et vous venez dîner à la maison ?
– Entendu, et encore merci pour l’excellente soirée...
– Vous voulez rire. C’est moi, tout au contraire... Levez bien votre col, il ne fait pas chaud. – Vous connaissez le chemin ? Le boulevard Lannes tout droit jusqu’à l’avenue Henri-Martin. En marchant vite, vous trouverez peut-être le dernier tramway... Ah ! un mot, vous avez un revolver ? le quartier n’est pas très sûr...
– N’ayez crainte, je suis toujours armé, j’ai l’habitude des excursions nocturnes dans Paris, et je connais, par profession, les tours des rôdeurs. Ne m’accompagnez pas plus loin. Le clair de lune est admirable. J’y vois comme en plein jour, rentrez...
Onésime Coche traversa le trottoir, gagna le milieu de la chaussée, et se mit en route d’un pas allègre. Comme il arrivait au coin de la rue, il entendit la voix de son hôte qui lui criait :
– À bientôt, je compte sur vous ?...
Il se retourna et répondit : « C’est promis. »
M. Ledoux, sur la première marche du perron, lui faisait au revoir de la main. Derrière lui, le corridor tendu d’andrinople, éclairé par une lampe de plafond, découpait dans la nuit une tache rose."
Le journaliste Onésime Coche, en rentrant tardivement de chez un ami, tombe sur des personnes bien louches : il comprend très vite qu'ils ont assassiné quelqu'un. Onésime découvre la scène de crime et, au lieu d'avertir la police, détruit les indices pour en fabriquer de nouveaux... afin d'être accusé... Quel beau scoop pour un journaliste en mal de gloire !
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