Cet ouvrage pourrait être la suite logique du roman «les Artmanos»
(paru en 2005). Ces deux ouvrages retracent de façon différente et à
d'autres époques la vie des pêcheurs sur la Côte Vermeille, depuis la
frontière d'Espagne jusqu'à la falaise de Leucate, toujours perçue par
les Catalans comme «la ratlla de França» (limite Française).
Ce Peuple de la mer, ayant un vocabulaire bien à lui, plaqué sur les
structures du Catalan roussillonnais, fait désormais partie du passé,
car son mode de vie, ses baraques, son travail, ses coutumes, ont été
définitivement détruits. Il composait une société archaïque qui en peu
de temps, une vingtaine d'années tout au plus, a complètement «fondu»
dans l'indifférence générale. On s'inquiète beaucoup, avec juste
raison, de la disparition désastreuse des peuples indigènes d'Afrique
ou d'Amérique centrale, mais on oublie trop facilement que
nous avons volontairement anéanti, au profit du tourisme
et du lobby des vacances populaires,
une partie de notre patrimoine humain,
de notre langue parlée, chez nous, en
Catalogne du Nord, sans que personne
ne s'en préoccupe plus que cela. Valéry
ne disait-il pas : «Nous autres
civilisations savons que nous
sommes mortelles !»... à
qui le tour maintenant ?
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