Léopoldville-Kinshasa
Miroir de l'urbanisation de subsistance
L'urbanisation occidentale a été, dans l'ensemble, lente, et elle s'est faite un peu au hasard. Cette lenteur, et ces tâtonnements ont créé un plus long temps d'adaptation, d'improvisation et même de tentatives de planification.
Léopoldville-Kinshasa a connu un départ précipité, une croissance numérique forcée, jointe à un étalement latéral que ne contrarie aucune considération topographique. Cela a créé une agglomération aux dimensions indéfinies. En mai 1940, Léopoldville compte 49 970 habitants, en juin 1960, 400 000 dans un diamètre de 24 km, en 1970 plus de 1 000 000 d'habitants résidant dans un rayon de 20 km, et en 2020 la ville regroupe plus de 11 millions d'habitants sur un espace de plus de 100 km de longueur.
L'urbanisation de subsistance a commencé en 1889 et a été confirmée juridiquement en 1913 ; le Gouverneur du Congo belge, pour respecter la doctrine raciale, prit alors une ordonnance obligeant les gens de couleur à résider dans les centres extracoutumiers désignés par un administrateur.
Aujourd'hui Kinshasa correspond à la diffusion d'une conurbation bâtie d'une manière hâtive où, à la progression d'un front urbain contenu en 1950, se sont substitués des processus de croissance incontrôlée, dans le site collinaire ou logés dans les marécages ou plantés dans les sables.
Au vu de la situation actuelle, le futur de Kinshasa ne pousse pas à l'optimisme.
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