On a toujours l'impression qu'on ne colle pas au paysage. Que c'est plutôt lui qui colle à vous. Qu'on voudrait en voir d'autres. Des plus saisissants, des moins collants. Des arcs-en-cieux, des phénomènes. Des exocets.
Des terres nobles, dignes, des formes élégantes, des traits délicats, des couleurs franches. Une aube, avec une rosée. On a trop souvent l'impression que le paysage nous engloutit, ce n'est pas qu'on ne colle pas à lui, c'est qu'on ne parvient pas à se tenir d'assez loin pour finalement le cerner ; et lui pardonner.
On ne pardonne pas à ce qui jamais ne cesse.
La famille/la maison est ce qui ne cesse jamais.
On ne pardonne guère à ce qui n'a aucune limite, par exemple : l'univers quantique ; le dieu unique ; l'amour. Ou bien le paysage, dont seules mes paupières me préservent de la persévérance, de l'obsession. Voilà ce qui n'a pas de limite : le délire, la folie. L'amour comme le dieu unique comme l'univers quantique c'est la folie. C'est inconcevable ou inattendable. On ne peut rien faire avec ce qu'on ne peut attendre. On ne peut rien faire avec ce qui nous dépasse, et comme !
Je forme le souhait de quitter ces lieux, à tout jamais.
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