Le Laghu Yoga-Vâsishtha d'Abhinanda (vers 850), et le Yoga-Vâsishtha-Sâra, attribué à Vâlmîki (VIIe siècle environ), sont présentés ici pour la première fois en français. Ces textes courts sont reconnus par les grands maîtres traditionnels comme l'« enseignement suprême » : c'est l'application du « Qui suis-je ? » de la voie rapide. Ces textes sont certainement l'un des sommets de la spiritualité, au même titre que la Gîtâ ou le Râmayâna.
Leurs particularités ? Une grande fraîcheur et originalité ; des oeuvres d'une concision et d'une intensité rares, qui se démarquent des oeuvres scholastiques de certains advaïtins orthodoxes. D'autre part, elles constituent une synthèse parfaite
des Upanishads, du Yoga, du Sâmkhya, de 1 'école shivaïte Trika du Cachemire, ainsi que du Shiva Siddhanta, du bouddhisme Mahâyâna primitif, et même du jaïnisme.
Sont harmonisées ici raison, intuition et révélation : l'essence de « Tu es Cela ».
Ce qui fait l'originalité et la force de ces deux textes, c'est qu'ils considèrent l'expérience directe de la Réalité (anubhâva) comme la seule et ultime source de connaissance, et donc d'expérience libératrice.
L'un des points majeurs de l'enseignement de la « voie directe » non duelle est qu'il enjoint le disciple à vérifier par lui-même et en lui-même les dires du Sage.
« Abandonner tout savoir, toute rigidité accumulée au cours du temps, savoir "déposer les armes" sans chercher en d'autres lieux qu'en son propre Coeur : là est la Présence, là est l'Indicible, là est le Vivant. » Patrick Mandala
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