L’Empire romain objet historique occupe le cœur du volume dont les trente-cinq chapitres ont été classés suivant une progression thématique s’étendant du « très visible » au moins visible voire à l’invisible qu’il faut dévoiler. L’épigraphie funéraire propose des champs de recherche presque vierges quand on cesse de l’aborder sous le seul angle de la romanisation. La mise à distance du monde romain offre l’occasion de regarder la discipline et ses tendances dans le but de redonner de l’élan et de l’intérêt à la période romaine confrontée à une « cohabitation » fluctuante avec les archéologues. Les espaces provinciaux de l’occident romain sont comme naturellement privilégiés et les apports des provinces ibériques, incontestables, soulignent un profond renouvellement des perspectives en Espagne et au Portugal. Les études d’histoire militaire indiquent un intérêt continu pour ces sujets. Les recherches sous une forme synthétique consacrées au monde municipal puisent intégralement dans la documentation ibérique et les articles sur les magistrats et les décurions avaient été accueillis avec faveur. On note également que des formulaires ou des notions jugées sans surprise désormais apportent des nouveautés. L’article inédit sur la définition de l’empire reflète les évolutions épistémologiques et la nécessité de répondre au défi qu’elles lancent à une période où la construction européenne ne peut pas servir de comparaison.
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