Sommes-nous parvenus à la fin des Temps ? La mort de Dieu annoncée
par Nietzsche et celle de l'homme par Michel Foucault auraient-elles entraîné
la mort de la politique, de l'art et de la religion ? La culture de masse n'est-elle
pas devenue la religion du marché mondial et la société du spectacle
le règne de la marchandise. Comme dans le film Matrix, la technique semble
avoir pris le pouvoir et emprisonné les hommes dans un monde virtuel.
Combien de temps les résistants de «Sion» pourront-ils encore attendre
l'Élu sans succomber à l'empire des choses ? Or, voici que la fin de l'histoire
annoncée par les prophètes du capitalisme avancé coïncide avec un violent
retour du religieux. Ce traité théologico-politique sur la réification souligne
le lien existant entre économie politique, oeuvre d'art et religion dont Hegel
faisait des moments de l'Esprit. Si la religion est l'essence de l'art
et de l'Etat, elle doit pouvoir nous livrer la clef de l'énigme non résolue de
l'Histoire et inaugurer ainsi sa rédemption. La thèse de ce livre est la suivante :
l'empire des choses est le miroir brisé du règne de Dieu. Le «monde
réellement renversé» est la conséquence apocalyptique d'une sécularisation
de l'espérance religieuse.
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