Au soir de sa vie, Gottfried Wilhelm Leibniz, génie universel, avait achevé de décrire l'univers. Mais une question restait en suspens : si Dieu a créé le monde, pourquoi le mal existe-t-il ?
le petit bureau : des livres jeunesse, des projets de sérigraphie, des expos à monter...
G. W. Leibniz (1646 -1716 )
Leibniz est sans doute le philosophe (Platon, comme il se doit, mis hors-jeu) qu'on lira avec le plaisir le plus grand. Ce plaisir est lui-même tout leibnizien : il s'explique justement dans les termes où Leibniz rend raison de celui que procure la musique.
La pensée de Leibniz est harmonique. Ce que le profane en apercevra, c'est la merveilleuse richesse, la folle générosité, l'entière liberté d'un philosophe qui ne s'est refusé aucun objet, n'a rejeté aucune question, qui n'a jugé indigne aucun savoir.
Avec Leibniz, on touche quelque chose comme un excès, par la pensée, de ses propres limites. Le fameux Je ne méprise presque rien, cette puissance qu'avait Leibniz de devenir tout ce qu'il avait lu, ne se réduisent pas à un trait naturel, à une disposition : sa doctrine même exige cette aimable vertu.
d'après Guy Lardreau, Fictions philosophiques et Science-fiction, 1988
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