L'Égypte vit en République depuis plus d'un demi-siècle. Il nous a paru utile, aujourd'hui, de faire le point. Qu'en est-il de l'armée qui a déclenché la Révolution des Officiers libres le 23 juillet 1952 et aboli la monarchie de la dynastie de Mohamed Ali? Qu'en est-il des leaders qui se sont succédé à la tête du Gouvernement: Néguib, Abdel-Nasser, Al-Sadate, Moubarak et en quoi ont-ils changé la marche du pays? Le peuple, qui avait applaudi au renversement du régime précédent, a-t-il gagné au change? L'économie égyptienne connaît-elle le boom escompté? Enfin l'éducation, les sciences, les lettres et les arts sont-ils toujours en progrès? Autant de questions que se sont posées les deux auteurs et auxquelles ils ont voulu apporter des réponses claires et chiffrées, sans complaisance. Certes, il y a eu des avancées dans beaucoup de domaines mais le problème crucial de l'explosion démographique est loin d'être résolu et conditionne toute la vie économique nationale des prochaines années. Des projets pharaoniques sont entrepris (le Haut-Barrage, le canal de Tôshka, le lac Al-Salam...).
L'industrie lourde devient une réalité (fer, ciment, engrais...) et procure des milliers d'emplois. Le commerce international et le tourisme occupent un grand nombre d'Égyptiens. Les écoles, les universités et les instituts forment les étudiants aux techniques les plus avancées, mais les postes nécessaires ne suivent pas. Il reste également un important effort à fournir pour stimuler l'évolution des mentalités. La nation est partagée entre son attachement à la religion et ses aspirations à la vie moderne, un antagonisme qu'elle n'a pas encore réussi à surmonter.
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