À l'heure des confrontations meurtrières des
religions, des civilisations, des castes, l'idée
même de l'égrégore ne pourrait-elle pas nous
servir à rassembler les êtres humains de
manière constructive, et pourquoi pas
fraternelle, en leur rendant force et espérance ?
En effet, elle est large et variée, la palette des
égrégores.
Le mot «égrégore» suggère un être collectif
composé d'une multitude d'influences
s'unissant autour d'un centre commun. Pour
René Guénon, Eliphas Lévi, Oswald Wirth,
pour la Bible aussi, tout égrégore, créateur de
formes, puise ses secrets, ses comportements,
ses pulsions contradictoires dans ces
accumulations d'énergies de l'inconscient
collectif que Carl Gustav Jung a baptisé
archétypes. Or, ces figures archétypales sont le
lot, le trésor de tous les hommes. Dans ce
creuset de révélations étranges, chacun peut
puiser et explorer.
Jean-Luc Maxence sort ici l'égrégore du carré
sorcier de l'occultisme à trop bon marché et
décrypte le mythe. L'égrégore n'est pas une
métaphore sans objet, une douteuse obsession
maçonnique ou l'Ombre des Dieux. C'est
l'Ombre qui devient jour, générateur puissant
de pouvoirs inconnus, de transformation
intérieure.
Ainsi, comme l'Ange Gabriel, l'égrégore peut
avoir une aile de lumière et une aile d'ombre.
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