"L'Église, écrit magnifiquement Bossuet, c'est Jésus-Christ répandu et communiqué, c'est Jésus-Christ tout entier, c'est Jésus-Christ homme parfait, Jésus-Christ dans sa plénitude. Écrire sur l'Église, c'est donc parler du Corps du Christ dans l'histoire.
L'Église est non seulement le Corps, mais aussi l'Épouse du Christ, nom qui nous fait voir l'unité par amour et volonté; et le nom de «corps» nous porte à entendre l'unité comme naturelle écrit encore Bossuet. C'est pourquoi un grand thomiste, Sertillanges, cité par l'auteur, n'a pas hésité à écrire que Dieu se manifeste par priorité dans la société issue du Christ... en ménageant la priorité organique du social sur l'individuel, de l'universel sur le particulier.
Patrick de Laubier reprend et développe dans l'avant-dernier chapitre, une théologie de l'histoire qu'il a déjà esquissée ailleurs. Elle est fondée sur l'analogie entre le déroulement de la vie du Christ et, d'une part, l'histoire de l'Église et, d'autre part, le déroulement de la liturgie eucharistique aussi bien dans le rite romain que dans le rite byzantin. Cette approche débouche sur une perspective eschatologique dans la filiation de saint Bonaventure et de Nicolas de Cues.
Cet ouvrage est écrit pour des catholiques soucieux de fidélité dans un temps où les médias faisant écho aux courants dominants, notamment en Europe, sont plus souvent hostiles qu'objectifs à l'égard de l'Église, ce qui a fini par intimider les catholiques eux-mêmes."
Illustration de couverture: Rétable de Conrad Witz, autrefois à la cathédrale Saint Pierre de Genève
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