L'écran éblouissant
Voyages en Cinéphilie
1958-2010
La cinéphilie m'apparaît comme une île assez lointaine où l'on ne va plus guère ; en tout cas, on ne s'y rend plus de la même façon que dans ma jeunesse. Il nous arrivait souvent de sauter dans un train, dans un avion, pour voir un film à Londres, assister à une rétrospective à Milan ou faire la connaissance d'un metteur en scène américain dans un festival espagnol. Ce que j'appelle « Voyages en Cinéphilie », c'était cela, au sens propre mais aussi au sens figuré : des découvertes incessantes, des rencontres, des amitiés surtout. Bien plus qu'une manie de collectionneur, qu'une accumulation d'images tapissant nos boîtes crâniennes, la cinéphilie pour nous était un art de vivre.
Les chapitres qui relatent ici mes « voyages » s'échelonnent sur plus d'un demi-siècle. Bazin, Tati, Sautet, Tavernier, Rohmer, Losey, Lang, DeMille, Preminger, Cottafavi, un dialogue très singulier avec Hubert Ricard - philosophe lacanien et cinéphile mac-mahonien de la génération suivante - constituent les haltes majeures de cet itinéraire, depuis l'éblouissement, les enthousiasmes et les colères des débuts jusqu'au regard apaisé d'aujourd'hui.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.