Changement capital dans la société française du XIXe siècle, l'universalisation de l'école primaire est ici abordée grâce à une analyse minutieuse des données statistiques issues de tous les départements français. Etendue et persistance des disparités départementales ou régionales ; croissance de la scolarisation et rôle joué par l'enseignement catholique dans cette progression ; similitudes et écarts dans la scolarisation des filles et des garçons ; modifications affectant la composition du corps enseignant ; relations entre le primaire et les niveaux pré- et postélémentaire : autant de questions essentielles, qui trouvent un éclairage nouveau.
Les auteurs mesurent le poids de chaque paramètre en évaluant sa relation à différents facteurs socio-économiques (alphabétisation, richesse, poids du clergé enseignant ou de la population urbaine). Leur interprétation souligne l'importance de la culture locale et l'existence d'une dynamique interne qui mène à l'élimination des droits d'inscription, à des progrès qualitatifs et à une professionnalisation accrue.
Il apparaît entre autres que les paysans rechignèrent moins qu'on ne l'a dit à envoyer leur progéniture sur les bancs de l'école. Quant à l'Etat, il fut moins l'unique et premier moteur de la scolarisation, que l'instance de coordination et de contrôle de ces écoles, qui étaient largement le fruit d'initiatives locales. Son action en faveur de normes plus clairement et plus uniformément définies encouragea mais aussi limita l'universalisation de la scolarisation.
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