Que sera donc cette refondation de l'école qu'on évoque si volontiers désormais ? Sera-t-elle
une simple rénovation, ou pire encore un modeste replâtrage ? Tout fait craindre qu'il
en soit ainsi puisqu'on a jugé que la mesure la plus urgente tenait aux rythmes scolaires
et au travail le mercredi matin (la récente réforme des quatre jours passant à la trappe).
On ignore ou on oublie que cette question est depuis fort longtemps agitée avec des
avis et des intérêts divers. Le jour de repos traditionnel d'autrefois, le jeudi, institué en
1882 par Jules Ferry (pour le catéchisme !), a été remplacé, en 1972, par le mercredi, avant
que ce dernier soit à son tour menacé dans les années 90 ; la journée du samedi avait elle-même
disparu devant la découverte miraculeuse des charmes du week-end ! Que l'école
française connaisse de graves problèmes, cela ne fait aucun doute, mais ils tiennent à la
fois au conservatisme frénétique des enseignants et aux changements démographiques
dont l'incidence sur les compétences linguistiques du public scolaire est incontestable,
ces facteurs étant pourtant minorés, voire ignorés.
Nul doute que toute réforme, quel que soit le nom qu'on lui donne, sera des plus
difficiles. Les enseignants sont, en effet, doublement conservateurs, d'une part comme
toute profession ou corporation, mais peut-être surtout, d'autre part, dans la mesure où
tout individu tend à reproduire le système éducatif dans lequel il a été lui-même formé.
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