Prix Renaudot 1964.
Ce roman a pour personnage principal le mur de Berlin, longtemps surnommé le mur de la honte.
« Sachez qu'il y a maintenant en cette ville-là deux moitiés bien distinctes, l'une d'ombre et l'autre de lumière, et que les avis se partagent sur la question de savoir en laquelle il fait bon vivre. Et c'est la moitié de lumière qui est séparée de tout autre domaine et maintenue là, en suspens sur un vide très sombre : c'est une sorte de regard, qui n'a d'ailleurs rien à voir. Ou un fronton tout lumineux, qui n'est porté par rien et tient en l'air. Ou le front d'un visage qui n'est plus là, ou encore, ce qui est au-dedans du front, ou à l'envers des sourcils, et qui serait coupé de tout le reste, et ne communiquerait plus par le dedans, mais par la surface ou par en haut seulement. Et sachez bien que j'ai vécu là et que si vous en parlez ici devant, vous ne savez pas d'où je viens vraiment, ni de quoi je parle quand je parle tout haut en dormant, mais il est vrai que tu ne m'entends plus parler et rêver, et que je peux rêver tout bas aussi bien, maintenant. »
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