Dans les années 1598-1633, la Franche-Comté était une province rattachée aux anciens Pays-Bas bourguignons gouvernés par les archiducs Albert et Isabelle. Les soldats comtois portaient parfois en signe de reconnaissance une écharpe rouge, la couleur des Habsbourg, leurs souverains, qui régnaient à Bruxelles.
Revenus des guerres de Flandres, les soldats ne passaient pas inaperçus. Enrôlés par nécessité vitale, sans vocation, parfois de force, les hommes de guerre étaient indisciplinés. Placés en garnison dans les villes et les villages, mal occupés voire totalement désoeuvrés, imbibés de vin, incontrôlables, ils vivaient de la charité publique et privée mais aussi de chapardages, voleries, rapines et larcins. Ils s'apparentaient souvent à des soudards, engendraient de la violence et de la criminalité dans toute la province.
L'auteur fait surgir une autre image des populations comtoises de cette époque. Il donne de l'épaisseur humaine à ce qu'on appelle de façon anonyme « les gens de guerre » ; il dévoile des instants de vies, des destins et des caractères. Ces hommes, souvent d'origine modeste, parfois nobles, méritaient de sortir de l'anonymat ; ils revivent ici grâce à une multitude de détails savoureux.
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