Jusqu’au XIXe siècle, les grands investissements publics urbains des villes musulmanes ne sont pas assurés par l’État mais par les waqfs, des fondations de gouverneurs et hauts fonctionnaires de l’administration impériale, de grands commerçants ou d’autres riches personnages. Au cours des siècles, les waqfs se juxtaposent et occupent peu à peu une part considérable de la masse urbaine. Si les waqfs ont fait l’objet de nombreuses études, celle-ci à la particularité de considérer le waqf d'une part comme une opération d’urbanisme et d’autre part comme un élément fonctionnel d’un quartier. Grâce à une analyse précise des bâtiments et des documents d’archives, Jean-Claude David reconstitue le processus d’implantation d’un waqf fondé par le wālī Ipšīr Pāšā en 1653 et suit l’évolution de son architecture et de ses fonctions jusqu’à l’heure actuelle, en liaison avec les changements politiques, socio-culturels et économiques. Cette méthodologie permet à l’auteur de se concentrer sur les problèmes d’intégration de cet équipement ancien, très spécifique à la ville actuelle, dans une zone où le tissu urbain traditionnel est menacé par une forte pression spéculative et où l’urgence d’un plan d’aménagement se fait sentir.
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