Ce livre propose une nouvelle et fascinante interprétation du poème Le Voyage, le dernier des Fleurs du Mal.
L'auteur considère Charles Baudelaire comme pleinement dans son époque, dont il condamne le progrès dévastateur, l'américanisme qui avance rapidement, la politique myope, l'absence d'une morale publique.
Le Nouveau est dans la révolution totale, qui devra venir, un jour.
L'auteur propose une nouvelle lecture du poème Le Voyage, le dernier des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, dans l'édition de 1861.
Ce poème parle la langue de la modernité avancée, du Nouveau, de l'Espérance, des marginaux, d'un monde qui est en train de périr. Pour le sauver, il faut la poésie et les rêves des hommes, les utopistes, les poètes, les penseurs de l'avenir, les lecteurs des actions possibles pour garder le durable et éloigner le périssable.
Au fond, Baudelaire est toujours sur la barricade, en première ligne, pour la justice, les humbles, les souffrants. Il ne quittera jamais son esprit de bataille de 1848. Il est toute sa vie le poète de la fraternité, avec de plus en plus de rage contre l'injustice.
L'auteur retrouve la force du combattant contre les problèmes tragiques que l'avancement du capital crée au XIXe siècle dans les grandes villes.
Baudelaire ne s'intéresse presque nullement à la politique, mais il pénètre la société de son époque par son regard d'aigle, en découvrant l'inéluctable des conséquences du progrès mal géré. Ses pages sur le progrès sont des chefs-d'oeuvre, d'une grande actualité, même de nos jours.
Chez Baudelaire, les idées des socialistes Saint-Simon, Blanqui, Leroux, et surtout Proudhon, sont partout. Il faut savoir les dénicher.
La question reste naturellement amplement ouverte. Mais l'auteur est convaincu que le soi-disant socialisme de Baudelaire ne finit pas en 1848.
Il est par contre dans toute son oeuvre, sur un plan multiforme et sous-jacent, en gardant la forme la plus révolutionnaire, la plus dure, celle qui attaque la société à partir de ses fondements.
Ainsi l'auteur relance-t-il ses propos de lecture autre du poème Le Voyage. Les thèses de Walter Benjamin reviennent. Baudelaire est toto corde dans la société qu'il condamne. Il voit la déroute du monde industriel et les dangers de l'américanisme. Et il présente son « Nouveau », qui ne pourra arriver qu'après la Mort.
La révolution est en attente, mais elle arrivera. Baudelaire en est certain. Il restera alors un socialiste utopiste sui generis, toute sa vie.
Le Voyage est-il un poème crypté ? L'auteur le pense. Et sa lecture ne pourrait être que le début de nouvelles pistes.
Alors vraiment échec de Baudelaire, ainsi que le pense Sartre ? On dirait plutôt un cri sublime contre le progrès dévastateur et un message profond aux socialistes qui se contentent de petits changements.
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