Tous les jours je me promène dans ma maison
Je tourne en rond dans ma maison
Comme un poisson dans son bocal
Ne sais si je fais des bulles D'une langueur monotone Envahie
Sanglots longs bercent mon coeur Tu parles
Larmes même Lourdes et rondes
En pluie sur les labours de ma vie
J'espère quoi avec cette averse
J'espère y faire pousser quoi avec cet arrosage
Quelle nullité cette gazonnière
Elle fait passer son certificat de désherbeuse pour un diplôme de jardinière
Je dis Labours de ma vie Les labours de ma vie Plutôt le désert oui
Je suis morte en fait
Je suis morte mais personne ne veut me croire
Aphrodite, la déesse de l'amour, comme elle le dit, est rongée par un mal étrange.
Elle tourne en rond dans sa maison, elle file en rêve à l'autre bout du monde mais revient bien vite dans celui-ci où elle égrène ses pas, ressassant les épisodes qui composent son histoire : sa vie de femme, d'amante et d'épouse.
Par cercles concentriques, elle progresse en suivant les caprices de sa mémoire, et nous dévoile peu à peu les contours du trou noir dans lequel a sombré son existence.
Un texte poignant et poétique, dans une langue dont l'auteur a le secret.
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